A l’origine de notre démarche, nous avons cherché à répondre à plusieurs objectifs avec la méthanisation.
Les prix de vente de nos produits sont variables. Des revenus complémentaires fixes et réguliers, comme ceux apportés par la méthanisation, sont utiles à la pérennité de nos élevages.
La matière organique résiduelle issue de la méthanisation (matière non transformée en gaz), est riche en éléments fertilisants.
Son utilisation nous permettra de réduire les quantités d’engrais chimique que nous apportons.
Avec la création de 2 emplois locaux, la méthanisation rationalise notre logistique pour l’épandage des effluents, libère du temps à dédier à nos élevages et nous aide à répondre aux exigences des nouvelles normes environnementales.
En tant qu’agriculteurs nous souhaitons contribuer à la transition écologique en nous dirigeant vers une agriculture biologique et raisonnée, et à la transition énergétique locale en produisant de l’énergie renouvelable.
Dans son Plan Climat Air Energie Territorial, le Pays des Vallons de Vilaine cherche notamment à couvrir jusqu’à 30% de sa consommation énergétique par des énergies renouvelables.
Plus de 24 735 tonnes par an (68 tonnes par jour) de matières organiques locales peuvent être valorisées.
15 450 tonnes d effluents d elevage
7 425 tonnes de cultures intermediaires
700 tonnes d ensilage de topinambour et mais
1 160 tonnes de coproduits vegetaux
Les effluents de nos élevages (14 450 tonnes de fumiers, 1 000 tonnes de lisiers) aujourd’hui valorisés à l’état brut, seront valorisés de manière plus efficace et quasiment sans odeurs.
Les résidus de culture, comme la menue-paille (composée de débris de paille et de mauvaises herbes), aujourd’hui non valorisés, alimenteront notre procédé tout en nous permettant de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires.
Les cultures intermédiaires (notamment de seigle), impropres à la consommation, auxquelles nous recourrons aujourd’hui uniquement pour leurs propriétés agronomiques (voir FAQ sur les CIVE) sont enfouies. Les CIVE seront valorisées par Agri-Bioénergies pour produire du biogaz tout en conversant leur fonction agronomique.
Nous avons également fait le choix de recourir à la culture d’une dizaine d’hectares d’ensilage de topinambour et de maïs (en culture principale) sur des terres à très faibles potentiels (jachères ou sols superficiels très desséchés).
Cet apport nous permet de stabiliser le fonctionnement de la méthanisation tout au long de l’année pour suivre la saisonnalité des effluents.
L’ensilage de topinambour représentera moins de 3 % du volume des apports (bien en dessous de la limite réglementaire de 15%).
Notre filière de méthanisation produira 180 m3/heure de biométhane, un gaz 100% renouvelable équivalent au gaz naturel.
Il sera injecté dans la canalisation de distribution de gaz GRDF qui alimente les communes de Bourg-des-Comptes, Crevin, Laillé et Orgères et contribuera directement à l’indépendance énergétique du territoire.
La production continue de gaz correspond à l’équivalent de la consommation moyenne de gaz de 2 700 habitants, soit l’équivalent de 84 % de la population de Bourg-des-Comptes (3 200 habitants).
La matière résiduelle issue de la méthanisation est riche en éléments fertilisants. 20 000 tonnes seront produites par an.
Nos terres agricoles pourront être amendées par cet engrais naturel d’excellente qualité. Son utilisation en tant que matière minérale fertilisante permettra de réduire l’utilisation actuelle en engrais chimique de synthèse importés.
Pour l’épandage, nous ferons appel à des entreprises utilisant du matériel moderne et adéquate (enfouisseurs à lisier ou pendillard) permettant d’apporter la matière au plus près du sol.
L’émission de 3 500 tonnes de CO2 par an sera évitée chaque année grâce à Agri-Bioénergies, l’équivalent des émissions annuelles de plus de 1 750 voitures.
Etant les premiers concernés par la qualité des sols, nous nous assurons de respecter un plan d’épandage en adéquation avec les caractéristiques et besoins agronomiques de nos terres.
Pour fonctionner, notre activité n’aura besoin d’aucun apport de matière extérieure ce qui nous permet d’avoir une autonomie en alimentation et de maitriser la matière organique que nous valorisons.
Le fertilisant naturel et l’énergie produits seront consommés localement et produits à partir de matières locales.
De plus, Agri-Bioénergies subviendra à 20% des ses propres besoins en électricité grâce aux panneaux solaires photovoltaïques qui seront installés sur les toits de l’installation.
Nous avons conscience des exigences et des attentes des habitants quant au respect du cadre de vie. C’est pourquoi nous sommes particulièrement attentifs à ce que le site d’implantation de notre activité s’intègre au mieux dans son environnement, dans le respect des riverains.
– Surface disponible d’au moins 3 ha
– Contraintes liées à urbanisme (en zone agricole, proche d’une zone d’activité)
– proximité et capacité du réseau GRDF
– accès routier pour la logistique
– position par rapport aux exploitations agricoles majoritairement situées à Bourg-des-Comptes
Celle-ci est à proximité de la route départementale D48 où passe la canalisation GRDF, et à proximité de la Zone Industrielle du Mafay. Nos 12 exploitations agricoles seront ainsi situées dans un rayon moyen de 8 km autour du site d’implantation qui a notre préférence.
Exploitations agricoles engagées dans la démarche
Site d’implantation
Nous avons retenu ce foncier qui a notre préférence, et déposé une demande de permis de construite et une demande d’enregistrement ICPE. Nous sommes ouverts à l’étude d’autres sites d’implantation qui répondraient à l’ensemble des critères mentionnés ci-dessus. Si vous avez des suggestions à nous faire, n’hésitez pas à nous contacter en cliquant ici.
Lors de la phase de développement de notre projet, nous avons pris en compte différents enjeux afin que notre nouvelle activité s’insère au mieux dans son environnement.
Facilement desservie par la D48 et la D101, la méthanisation permettra d’optimiser le trafic routier des matières organiques qui circulent en grande partie déjà sur le territoire.
Jusqu’à 18 passages de camions, avec une moyenne 12 passages, auront lieu par jour ouvrés (pas de trafic le week-end), soit une augmentation du trafic routier très limitée, équivalente à 0,20% de l’ensemble du trafic sur la route départementale.
Le trafic sera réparti sur différents axes, l’unité de méthanisation étant située au centre des sites apporteurs de matière.
Il n’y aura pas de circulation liée à notre activité dans les zones urbanisées (bourgs environnants et hameaux denses).
Afin de limiter au maximum les odeurs sur le site, nous avons fait le choix d’installer un biofiltre dans les hangars où seront stockées les matières organiques entrantes. La pression de l’air dans les hangars sera inférieure à la pression de l’air extérieure afin que toutes les potentielles odeurs soient confinées dans l’enceinte des bâtiments (phénomène de décompression) avant d’être traitées.
L’épandage du fertilisant minéral, solide ou liquide, obtenu par méthanisation est inodore comparé à l’épandage direct d’effluents d’élevage.
Nous avons optimisé le hangar, bâtiment le plus haut, pour que sa hauteur ne dépasse pas 10,5 mètres. Il s’agit de la hauteur minimum nécessaire pour pouvoir benner la matière depuis les camions et pour utiliser le grappin. Cette hauteur prend en compte une pente du toit de 30% nécessaire à la bonne orientation des panneaux photovoltaïques.
Nous avons travaillé avec un architecte pour assurer l’intégration paysagère du site : élargissement de haie, création de bosquets, choix des matériaux et des couleurs (beige et bois notamment).
Si vous avez des remarques ou interrogations sur notre démarche, n’hésitez pas à nous contacter en cliquant ici.
En tant qu’unité de valorisation de la matière organique, notre installation est soumise à la réglementation ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement), et fait l’objet d’un dossier de demande d’enregistrement auprès des services de l’Etat.
Ce dossier est notamment constitué d’une étude d’impact, imposant des contraintes strictes vis-à-vis des odeurs, du bruit, des matières entrantes et de leur stockage, de l’épandage agricole de l’amendement.